Comprendre l’hépatite : origines, formes, examens et traitements

hépatite

On parle d’hépatite pour désigner une inflammation du foie. Elle est provoquée par une réaction du système de défense immunitaire face aux agressions que subissent les cellules. En outre, l’hépatite est une maladie qui peut être expliquée par une infection d’ordre virale ou non.

Les causes de l’hépatite

  • L’hépatite peut être non virale. Elle est alors causée par l’ingestion de produits toxiques pour le foie.
  • L’hépatite peut être virale. Dans ce cas, elle est expliquée par la présence d’un virus de type A, B, C, D et E. Cette classification alphabétique permet simplement de faire une distinction entre les différents types d’hépatites. En effet, les virus sont tous différents : ils ont chacun leurs modes de transmission, leur formes évolutives et leurs traitements.

Les différents types d’hépatites

Il existe donc 5 virus à l’origine de 5 formes hépatiques distinctes. Elles peuvent être regroupées dans 3 catégories en fonction de leurs modes de transmission.

  • Les hépatites A et E

La transmission de ces hépatites se fait par voie alimentaire ou par ingestion d’eau contaminée par des excréments, des déjections animales ou des produits chimiques. Les conditions d’hygiène et de sécurité alimentaire et sanitaire sont donc capitales dans l’apparition de la maladie. D’ailleurs, selon l’Institut national de Veille Sanitaire, 30 % des hépatites A sont contractées au cours de séjours hors de France métropolitaine. La plupart des infections de type E se font dans les pays d’Afrique et du Moyen-Orient (1).
Ces hépatites n’engendrent pas forcément de symptômes et sont donc difficiles à diagnostiquer. En outre, seulement 11% des personnes atteintes développent des signes de la maladie : jaunisse, fièvre, fatigue, nausées, etc (2). Dans le cas d’hépatites A et E, le virus est éliminé après quelques mois. L’infection par le virus A ne peut devenir chronique.

  • Les hépatites B et D

L’hépatite D ne peut pas être contractée seule. En effet, le virus de type D ne se transmet que chez les personnes infectées par l’hépatite B. La transmission est simultanée ou postérieure à l’infection par le virus de type B.
La transmission du virus  se fait par voie sanguine ou sexuelle. L’infection est rendue possible par l’intermédiaire de liquides sexuels (sperme, sécrétions vaginales) ou de contacts avec du sang infecté (plaies ouvertes, échange de seringues). La grossesse, l’allaitement, et les baisers profonds (en cas d’ulcères) sont aussi des facteurs de risques.
Le virus est extrêmement résistant et volatile. Dans 10% des cas, l’hépatite B devient chronique et évolue vers des formes plus graves de pathologies comme le cancer du foie (3).

  • L’hépatite C

Dans son mode de transmission et ses formes évolutives, l’hépatite C est très proche de l’hépatite B. la transmission du virus se fait en effet par les voies sexuelles et sanguines. Cependant, pour le virus de type C, la fréquence des infections par voie sanguine est plus grande. Les relations sexuelles à risques sont un moyen secondaire de transmission. On retrouve peu de cas d’hépatite C où l’infection se fait à la suite de rapports non protégés. Selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), ces cas concernent essentiellement les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (4).

Les formes de l’hépatite

L’action du système immunitaire est à l’origine d’une l’inflammation pouvant être aiguë ou chronique. On parle d’hépatite aiguë lorsque l’inflammation est récente et d’hépatite chronique lorsqu’elle dure depuis plus de 6 mois. Le foie essai alors d’éliminer les cellules infectées mais détruit dans le même temps les cellules saines.

Le diagnostic et les traitements

Les hépatites sont des maladies aux symptômes peu évocateurs et inexistants. Le diagnostic médical et le dépistage reposent donc sur des examens sanguins.

  • Les examens directs : il s’agit d’un examen mettant en évidence la présence ou l’absence des antigènes. Les antigènes sont des éléments qui composent le virus.
  • Les examens indirects : il s’agit de tests réalisés pour observer la présence d’anticorps. Les anticorps sont des cellules permettant au système immunitaire de lutter contre les agressions. La méthode ELISA qui est celle du test de dépistage du VIH peut être utilisée.

Les résultats de ces examens permettront de connaitre le virus à l’origine de l’hépatite. Le traitement sera ensuite adapté à l’infection constatée et au patient.

  • Les hépatites A et E : il n’y a pas de traitement spécifique dans la mesure où l’origine de l’hépatite n’est pas virale. Seuls les symptômes peuvent éventuellement être traités à l’aide de médicaments adaptés. Le repos et les précautions sont le meilleur traitement.
  • Les hépatites B, C et D : la phase aiguë ne nécessite pas de traitement particulier. un traitement antiviral (contre les virus) peut être recommandé. En revanche, au stade d’hépatite chronique un traitement médicamenteux peut être préconisé. Il associe des antiviraux et des interférons (protéines de défense immunitaire)

Hépatite : quelques informations

Il existe aujourd’hui deux vaccins contre les hépatites virales (de type A et B).
Le vaccin contre l’hépatite B est conseillé pour tous.
Le vaccin contre l’hépatite A est fortement conseillé lorsque l’on se rend dans certains pays.