Bronchiolite chez l’enfant : symptômes, risques et traitements

Comme chaque automne, l’épidémie de bronchiolite fait son retour, et touche majoritairement les enfants. La bronchiolite est causée par le virus respiratoire syncytial, plus connu sous l’abréviation VRS. Il est important d’en surveiller les symptômes car la bronchiolite peut s’avérer dangereuse chez certains profils d’enfants en bas âge. Nous vous donnons toutes les clés pour comprendre cette infection virale dans cet article.

Les symptômes de la bronchiolite

Tout d’abord, la bronchiolite est due à une infection respiratoires des petites bronches. Chez l’adulte et l’adolescent, elle peut passer inaperçue car ses symptômes sont très semblables à ceux d’un simple rhume : toux, nez qui coule, légère fièvre.

C’est là que réside le danger de sa transmission : le VRS est très contagieux, mais souvent non-détecté chez l’adulte, et donc des précautions ne sont pas réellement prises. Or, le virus de la bronchiolite se transmet très facilement par la toux et les éternuements, et peut rester sur les mains, mais aussi sur les jouets des enfants, leurs tétines ou encore leurs doudous.

Chez l’enfant, les symptômes sont également semblables à ceux d’un rhume mais peuvent être plus prononcés. La respiration peut devenir sifflante, le sommeil plus difficile, et la toux plus fréquente : ce sont des signes qui doivent alerter.

En effet, plus l’enfant est jeune, plus la bronchiolite peut être potentiellement grave, c’est pourquoi il est primordial de consulter un pédiatre afin de poser le diagnostic rapidement et de commencer le traitement adapté. Cependant, pas de panique, même chez les jeunes enfants, la bronchiolite guérit en 5 à 10 jours dans la majorité des cas.

En France, la bronchiolite du nourrisson est notamment très surveillée, et les indicateurs épidémiques sont accessibles sur le site du Ministère de la Santé afin de consulter l’exposition de votre région ou département au virus.

Quels sont les risques pour l’enfant ?

Si la bronchiolite guérit spontanément en quelques jours la plupart du temps comme nous l’avons vu, il existe dans certains cas plus rares des complications, notamment au niveau respiratoire.

Dans un premier temps, il faut surveiller s’il n’y a pas de surinfection. Pour cela, les parents jouent un rôle primordial. Voici les signes qui alertent : la fièvre au-dessus de 39° pendant plusieurs jours, une douleur à l’oreille (la bronchiolite peut être associée à une otite) ou encore des sécrétions trop importantes lorsque l’enfant tousse. Dans tous ces cas de figure, un pédiatre ou médecin pourra prescrire des antibiotiques afin de soigner la bronchiolite et sa surinfection.

Dans un second temps, il faut surveiller que l’enfant ne présente pas de signes de détresse respiratoire. Par exemple, un comportement qui se dégrade (beaucoup de pleurs, difficultés à dormir et à respirer), ou encore des difficultés à s’alimenter et à s’hydrater. Comme toute infection chez un enfant et notamment un bébé, la bronchiolite peut entrainer une déshydratation, c’est pourquoi il est important de veiller à faire boire suffisamment les plus petits. De manière générale, tout état semblable à une détresse respiratoire et / ou une altération forte de l’état et du comportement de l’enfant doit amener à une consultation rapide chez un pédiatre, voire à une visite aux urgences pédiatriques si besoin.

Enfin, dans des cas beaucoup plus rares, la bronchiolite peut entrainer des pauses respiratoires, aussi appelées apnées, notamment chez le nourrisson de moins de 6 semaines. Si ces symptômes sont observés, l’hospitalisation est systématique afin de permettre au bébé de respirer normalement le plus rapidement possible, et de soigner plus efficacement la bronchiolite.

Il est cependant important de rappeler que ce type d’hospitalisation ne doit pas inquiéter : il s’agit surtout d’une précaution prise afin d’assurer le soin rapide de l’enfant en cas de dégradation de son état de santé.

Prévenir la bronchiolite et ses risques avec des gestes simples

La bronchiolite est très contagieuse : selon les chiffres du Ministère de la Santé, elle touche environ 30% des enfants de moins de 2 ans chaque année. C’est pourquoi il est important de protéger votre enfant en appliquant des gestes simples de prévention :

  • Se laver les mains avant de manipuler biberons, tétines, mais aussi avant et après le change, ou même les câlins, les repas, etc. Le lavage des mains reste le geste le plus efficace pour réduire la transmission de ce type de virus.
  • Aérer 10min chaque jour la ou les pièces où l’enfant dort : le virus responsable de la bronchiolite peut rester sur les surfaces et dans l’air, aérer permet de l’évacuer de l’environnement dans lequel l’enfant évolue.
  • Laver régulièrement les jouets et doudous, surtout si ceux-ci sont amenés à sortir du domicile, pour aller à la crèche notamment, où le risque de contamination est très élevé.
  • Ne pas partager de cuillères, verres ou autres ustensiles utilisés par l’enfant et toute autre personne.

Enfin, si vous-même êtes malades ou enrhumés, évitez dans la mesure du possible les contacts trop rapprochés au niveau du visage de l’enfant, et lavez vos mains ainsi que les siennes le plus fréquemment possible.

Soulager un enfant atteint de bronchiolite et accélérer la guérison

Si votre enfant a la bronchiolite, la première chose à faire est évidemment de consulter un médecin pour qu’il prescrive le traitement médicamenteux adapté. Toutefois, on peut également adopter des bons gestes en plus du traitement pour soulager l’enfant, qui peut être très inconfortable à cause de l’infection.

Tout d’abord, laver son nez régulièrement (à l’aide d’un mouche-bébé pour les nourrissons) lui permet de mieux respirer et donc de moins se fatiguer en essayant de respirer par la bouche ou avec le nez encombré.

Lorsqu’il est éveillé, essayez de le garder en position assise, debout ou pas complètement à plat s’il ne tient pas encore assis ou ne marche pas. Cela permet aux sécrétions de ne pas s’écouler sur les bronches et apporte plus de confort à l’enfant. Pour dormir en revanche, laissez-le en position allongée, comme d’habitude.

Enfin, veillez à ce qu’il ne soit pas exposé à du tabagisme passif (personne fumant du tabac à proximité) car cela rend plus difficile la guérison, voire peut aggraver la maladie.

Vous pouvez également demander conseil à votre pharmacien concernant les méthodes pour soulager votre enfant. Il pourra ainsi vous accompagner dans le traitement de la bronchiolite et vous proposer des solutions complémentaires adaptées à l’âge et à la santé de votre enfant.