Infarctus : symptômes, assistance et prise en charge

Un infarctus consiste en la mort massive et brutale de cellules, très souvent liée à un manque d’oxygène.

Infarctus : les facteurs de risque et les signes qui doivent alerter

  • Des signes évocateurs

Un infarctus n’implique pas un arrêt cardiaque immédiat. En effet, d’autres symptômes évocateurs laissent présumer d’un risque de crise cardiaque. On parle alors de palpitations cardiaques. La connaissance de ces signes précurseurs permet de prévenir les secours au plus vite avant l’arrivée d’un éventuel arrêt cardiaque.

  1. Une forte douleur thoracique (poitrine) qui peut se propager dans la mâchoire ou le bras.
  2. Des difficultés respiratoires ou des essoufflements
  3. Des nausées, accompagnées de malaises ou de vertiges
  • Des facteurs de risque

Ces symptômes sont encore plus révélateurs lorsqu’ils sont associés à des facteurs de risques identifiés : l’âge, le diabète, le cholestérol, le surpoids, les antécédents familiaux, l’alcool et le tabac.

La nécessité d’une prise en charge rapide

La fédération française de Cardiologie (FFC) estime que sans une prise en charge immédiate, plus de 9 arrêts cardiaques sur 10 entraînent le décès. Dans 70% des cas, les arrêts cardiaques se produisent devant témoins. Mais les mauvaises connaissances des gestes de premiers secours et le manque d’équipements ne permettent pas de sauver plus de 5 vies sur 100. Pourtant, 80% des personnes ayant bénéficié d’une assistance survivent. (1)

Selon l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), la prise en charge doit idéalement intervenir dans un délai inférieur à 90 minutes après la crise. (2) En effet, si la prise en charge intervient entre 0 et 90 minutes après les premiers symptômes, les médecins auront la possibilité de dissoudre directement le caillot à l’aide d’un agent thrombolytique (désagrégeant). Dans le cas contraire, le malade devra subir une opération chirurgicale. Une angioplastie consistant à écarter les parois de l’artère bouchée afin de rétablir la circulation du sang.

Les gestes qui sauvent

Tout gain de temps entre la crise et la prise en charge médicale est donc un gain de chance de survie pour le malade. En 2011, la Fédération Française de Cardiologie (FFC) a lancé une vaste campagne de prévention intitulée « arrêt cardiaque : 1 vie = 3 gestes » afin de sensibiliser la population à l’importance des actes de premiers secours. (3)
Elle décrit trois gestes capitaux à réaliser :

1. Appeler le SAMU en composant le 15

Le SAMU vous posera des questions essentielles qui permettront d’évaluer l’état médical de la personne suspectée d’être victime d’un infarctus. Elles ne ralentiront pas le processus de prise en charge mais seront au contraire un gain de temps, car elles permettront aux équipes médicales d’avoir les meilleures informations pour intervenir dans les meilleures conditions. Ces questions visent à établir un diagnostic rapide qui portera sur les caractéristiques de la douleur, les symptômes ressentis, les facteurs de risque et les antécédents médicaux.

2. Réaliser un message cardiaque

En cas d’arrêt du cœur, la réalisation d’un massage cardiaque à hauteur de 100 pressions par minutes permettra de maintenir la circulation sanguine.

3. Utiliser un défibrillateur

Si un défibrillateur est à votre disposition, utiliser le en suivant les instructions situées sur l’appareil.