La contraception : médicaments et dispositifs dont certains sont encore méconnus

On parle de contraception pour décrire un ensemble de médicaments et dispositifs médicaux permettant d’éviter la fécondation.

Bien choisir sa contraception

L’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES) devenue Haute Autorité de Santé (HAS) rappelle dans son rapport de 2004 que l’efficacité biologique des contraceptifs n’est pas le seul élément à prendre en considération dans le choix du contraceptif (1). Des facteurs médicaux et psychosociaux peuvent influencer le choix du mode de contraception. En outre, il est primordial de veiller à l’adéquation entre le contraceptif et le mode de vie de la patiente. L’utilisation d’un contraceptif oral fait par exemple passer l’efficacité de la contraception de 99,9 % à 92,0 %.

Les méthodes de contraception concernent aussi bien les femmes que les hommes. Elles peuvent être répertoriées dans deux catégories distinctes : les contraceptifs temporaires et les contraceptifs définitifs.

Les différents contraceptifs temporaires

1. Les moyens de contraception temporaires chez la femme

  • La pilule : elle est le moyen de contraception le plus répandu. Elle contient des hormones similaires à celles naturellement produites par les ovaires. La pilule doit être prise par voie orale et ce, quotidiennement et à heures régulières. Il existe des pilules à prendre en continu et des pilules à prendre pendant trois semaines suivi d’une semaine d’interruption tout en conservant leur efficacité.
  • Le patch : il se colle directement sur la peau. Sa composition est similaire à celle d’une pilule mais l’application est à renouveler une fois par semaine, pendant trois semaines. La quatrième semaine, il n’est pas nécessaire de l’utiliser : les effets sont conservés.
  • L’implant : l’implant est un petit bâtonnet de forme cylindrique qui est inséré sous la peau par un médecin ou une sage-femme. Il diffuse des hormones semblables à celles que l’on trouve dans les pilules et dans les patchs. Il peut être retiré à tout moment sur simple demande et doit être changé tous les trois ans.
  • Le dispositif intra-utérin (DIU) ou stérilet  : il est placé dans l’utérus par un médecin ou une sage-femme. Selon les modèles, son efficacité peut varier de 4 à 10 ans. Certains sont simplement constitués de cuivre et d’autres diffusent une hormone, la progestérone. Un contrôle annuel du placement du stérilet dans l’utérus est recommandé. Il peut être retiré à tout moment sur simple demande.
  • L’anneau vaginal : l’anneau vaginal est un anneau que l’on insère soi-même au fond du vagin. Il libère des hormones qui passent dans le sang. Il doit être porté trois semaines et retiré au début de la quatrième semaine. Il conserve néanmoins son efficacité.
  • Les spermicides : ce sont des substances dont l’action détruit les spermatozoïdes. Elles se présentent sous forme de capsules ou de gel à insérer dans le vagin quelques minutes avant le rapport sexuel. Il s’agit d’une méthode à utiliser occasionnellement.
  • Le préservatif féminin : il bloque le passage des spermatozoïdes dans le vagin. Il peut être placé plusieurs heures avant le rapport sexuel et doit être changé à chaque nouveau rapport. Il s’agit avec le préservatif masculin du seul moyen de contraception protégeant des infections sexuellement transmissibles (IST).
  • Le diaphragme et la cape cervicale : ce sont des protections qui se glissent dans le vagin. Ils sont généralement associés à un spermicide. Ils peuvent être insérés avant le rapport sexuel et doivent être conservés dans le vagin pendant les huit heures qui suivent le rapport. Ils sont réutilisables.
  • Les injections : elles doivent être réalisées par un médecin et à intervalles réguliers. Elles sont généralement renouvelées tous les trois mois. Les injections contiennent des hormones proches de celles que l’on peut trouver dans les pilules, les patchs ou encore les implants.

2. Les contraceptifs temporaires chez l’homme

  • Le préservatif masculin : il bloque le passage des spermatozoïdes dans le vagin. Il doit être changé à chaque nouveau rapport. Il s’agit avec le préservatif féminin du seul moyen de contraception protégeant des infections sexuellement transmissibles (IST).

Les moyens de contraception définitifs

Depuis 2001, la loi a rendu possible les interventions chirurgicales contraceptives. La vasectomie pour l’homme et ligature des trompes pour la femme sont autorisées à condition d’être majeur et d’en avoir fait la demande.

Le cas particuliers des contraceptifs d’urgence

  • Le stérilet : le stérilet au cuivre peut être employé comme contraceptif d’urgence. Le cuivre rend les spermatozoïdes inactifs. Il doit être placé le plus rapidement possible après le rapport sexuel. Il n’est pas efficace à 100 %.
  • La pilule du lendemain : comme son nom ne l’indique pas, la pilule du lendemain doit être prise aussi vite que possible pour une plus grande efficacité. Elle agit en retardant l’ovulation.